Chambres d’Agriculture, à l’interface entre les acteurs territoriaux

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Les Chambres d’Agriculture contribuent à l’amélioration de la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles ainsi que de leurs filières, tout en accompagnant les dynamiques locales. À la confluence entre ses missions, la Chambre d’Agriculture des Pays de La Loire est devenue depuis 2018 partenaire d’ENGIE BiOZ. Raynald Guillet, conseiller environnement, nous dessine les contours de cette collaboration.

Comment a démarré la collaboration avec ENGIE BiOZ ?

Raynald Guillet : Nous avons commencé à travailler sur le plan d’épandage de la Centrale Biométhane de Chantonnay Pierre-Brune (CBCHN) lors de sa rédaction en 2014 pour l’obtention des demandes administratives. Nous avons ensuite été retenus pour assurer le suivi des épandages de digestats pour l’année 2019, puis sur les 5 années suivantes. De la même manière, nous avons répondu à l’appel à projet dans le cadre de la mise en route de la Centrale Biogaz des terres de Montaigu (CBMON). Nous sommes ainsi en charge du suivi des épandages depuis 2020.

Quelles expertises apportez-vous aux projets d’ENGIE BiOZ ?

R.G. : Nous collaborons étroitement avec Lisa Errecalt (chargée de valorisation sur les unités de CBCHN et CBMON) et les agriculteurs qui approvisionnent les centrales et/ou qui reprennent les digestats. Je fais l’interface entre l’unité et les exploitants. Mon rôle est d’assurer le bon déroulement des transactions pour que chaque partie soit satisfaite. D’un côté, il faut que les digestats sortent afin de ne pas se retrouver avec des problématiques de stockage. De l‘autre, il faut valoriser les digestats de manière équitable entre les repreneurs et s’assurer que les apports soient réalisés lorsque les plantes en ont le plus besoin. Une attention particulière est portée sur le respect des règles qui encadrent les épandages (cf encadré). En tant que chambre consulaire spécialisée en agriculture, nous apportons également une expertise agronomique. Nous pouvons nous appuyer sur notre réseau de conseillers spécialisés et sur des essais pour apporter un maximum d’éléments techniques aux exploitants.

Comment se passe la collaboration avec ENGIE BiOZ ?

R.G. : Les relations sont saines et de confiance avec beaucoup de respect, c’est motivant. Nous partageons le même objectif : faire que ces unités fonctionnent bien et que les exploitants soient satisfaits. Cette collaboration nous permet d’être un interlocuteur privilégié des exploitants et d’être bien présent sur les secteurs concernés.

Quels sont, selon vous, les bénéfices de ces unités pour le territoire ?

R.G. : Les unités de méthanisation pour lesquelles nous travaillons sont à taille humaine, avec une proximité des exploitations. Les intrants proviennent majoritairement des déjections animales correspondant à la typologie des exploitations du secteur, le reste est constitué de déchets produits dans un rayon de faible distance. Nous sommes par conséquent dans un système vertueux avec une production de biogaz à partir de déchets produits localement et un retour de digestat qui permet de limiter l’utilisation d’engrais chimique. On s’inscrit ici dans une logique d’économie circulaire et de valorisation des déchets, complètement en accord avec les attentes sociétales du moment.

Quels bénéfices en tirent les agriculteurs impliqués ?

R.G. : Pour les exploitants, le bénéfice porte bien entendu sur la facture d’engrais minéral qui se retrouve diminuée de manière conséquente. C’est également un temps de travail moindre sur des périodes de pointe puisque l’épandage du digestat liquide est géré par un entrepreneur et le digestat solide est amené à la parcelle d’épandage. Pour conclure, nous rappelons que les projets en élevage se font de plus en plus rares compte tenu du contexte économique actuel. Cette collaboration peut amener à l’exploitation une meilleure résilience. Elle doit permettre à terme de faciliter le maintien de l’élevage sur le territoire…

Les règles encadrant les épandages

  • Équilibre de la fertilisation azotée à la parcelle,
  • Équilibre azote et phosphore entre apport de fertilisants et exportations des cultures à l’échelle de l’exploitation,
  • Respect du calendrier d’épandage imposé par la directive nitrates,
  • Respect des distances d’épandage vis-à-vis des tiers ou cours d’eau,
  • Respect de l’état des parcelles en fonction de la météo.

ENGIE – BiOZ
10 bd de la Robiquette - BP 86115
35761 Saint Grégoire Cedex - France