Hervé et Annette Renard sont éleveurs laitiers sur la commune de Montauban-de-Bretagne. Agronome dans l’âme, Hervé suit avec passion ses cultures et trouve dans le partenariat avec la centrale de biogaz de sa commune, l’opportunité d’aller plus loin pour « optimiser ses productions », comme il aime le dire. Retour sur le partenariat qui lie ces éleveurs investis et ENGIE BiOZ.
Comment s’est présentée l’opportunité de travailler avec ENGIE BiOZ ?
Hervé Renard : Nous travaillons depuis de nombreuses années avec l’abattoir de Montauban-de-Bretagne, pour lequel nous épandons des matières stercoraires sur nos terres situées en périphérie de la ville de Pacé. Ce sont les contenus des panses, des animaux qui transitent dans la structure. Ces matières sont fortement méthanisables, c’est pourquoi en 2017, lors de la création de la centrale de biogaz sur la commune, il a été décidé d’intégrer ces dernières dans le processus de méthanisation. On m’a alors proposé d’épandre les digestats. C’est comme cela que j’ai connu VOL-V Biomasse, aujourd’hui ENGIE BiOZ. Aussi, lorsque sur le site principal, sur lequel sont regroupés les animaux, j’ai contacté les responsables de l’unité de méthanisation, pour voir s’ils pouvaient répondre à ma problématique.
Concrètement comment cela se passe ?
H.R. : C’est un partenariat. Nous avons signé un contrat d’une durée de 10 ans. Je me suis engagé à livrer chaque année 500 tonnes de lisier et environ 90 tonnes de paille à la centrale. En échange, je récupère les digestats. Cela me permet de mieux maîtriser le stockage de lisier sur mon exploitation. Et c’est très simple. C’est ENGIE BiOZ qui s’occupe de tout. Ils préparent un planning en début d’année et programment les allers et venues des matières. Généralement, ils viennent collecter le lisier une fois par semaine, parfois toutes les deux semaines. Puis, nous récupérons le digestat sous forme liquide ou solide. Pour ma part, je délègue complètement la gestion des épandages à une ETA. En un sms, c’est réglé !
Quels avantages y voyez-vous ?
H.R. : Ici, on a la chance d’avoir de bonnes terres avec un bon potentiel agronomique. Mais il faut savoir l’exploiter. Le digestat est beaucoup plus homogène et stable que les matières brutes ; lisiers et fumiers. La composition du produit est très précise. Cela nous permet de gagner en technicité. Par exemple pour les blés, sur les 150 unités/ha d’azote que nous devons apporter à la culture, 30 % seront apportées par du digestat liquide. Pour le maïs ce pourcentage monte à 50 %. De plus, on récupère un produit qui n’est plus odorant. C’est vraiment très important pour moi, au vu de la configuration de mes parcelles, notamment celles de Pacé qui sont proches des habitations. En agriculture périurbaine comme c’est le cas pour nous, c’est un vrai avantage.
Selon vous, ce projet s’inscrit-il dans une démarche territoriale ?
H.R. : Oui complètement, il y a vraiment une synergie entre nous, c’est-à-dire les agriculteurs, ENGIE BiOZ et les citoyens. Nous sommes dans un territoire agricole, avec une forte concentration d’industries agro-alimentaires, génératrices d’emplois, ce projet s’inscrit ainsi dans une démarche territoriale durable de maintien et de valorisation de ces activités. Ils ont besoin de nous pour alimenter la centrale et nous avons besoin d’eux pour traiter nos déchets. On a tout à y gagner. Il faut que ça gaze ! Conclut l’agriculteur.
Earl Beauséjour
- Hervé et Annette Renard
- 70 vaches laitières
- Traite robotisée
- 140 ha de SAU : répartis sur deux sites