HOUTCH est un transporteur implanté dans les Hauts de France depuis 1965. Ses dirigeants se sont engagés dans une transition énergétique. Ils viennent d’investir dans une station GNV et des camions qui roulent au gaz dans le but de valoriser le bioGNV issu de la future unité de méthanisation de Fresnoy le Grand. Questions à Thibaut BACQUET, responsable QHSE.
Comment avez-vous pris la décision d’investir dans une station GNV et des camions ?
Nos dirigeants ont pris le problème de la transition énergétique à bras-le-corps. La meilleure énergie alternative au diesel aujourd’hui est le gaz naturel véhicule (GNV). Aussi, après avoir rencontré ENGIE BiOZ (anciennement VOL-V Biomasse) et GRDF en 2015, ils ont décidé d’investir dans une station à rechargement lent dans un premier temps puis à chargement rapide en 2018. Depuis 3 ans, tous les camions achetés par HOUTCH roulent au gaz. De 30 camions sur 200, nous allons passer à 80 en 2021.
Quel est l’intérêt pour la société HOUTCH ?
L’enjeu est d’abord environnemental. Nous proposons à nos clients un transport plus durable. Avec ces véhicules, nous réduisons nos émissions de CO2 de 15 % et nous atteindrons 85 % lorsque nous serons alimentés par la Centrale Biométhane de Fresnoy le Grand d’ENGIE BiOZ en 2022. Les particules fines
sont réduites de 95 %. Avec une vignette Critair 1, nous sommes en mesure de livrer à Lille ou Paris, même en cas de pic de pollution. C’est une sécurité pour nos clients. C’est aussi une façon de nous démarquer au niveau commercial. Nous ne sommes sans doute pas les premiers à aller vers le gaz, mais l’un des rares à porter l’ambition d’un renouvellement rapide et fort de sa flotte.
L’échelon local est-il important dans ce type de projets ?
Oui, HOUTCH est une entreprise familiale qui s’est toujours beaucoup investie au niveau local. Les dirigeants ont donc été parties prenantes dès le départ dans ce projet important pour une zone rurale comme la nôtre. Ils sont aussi impliqués dans le projet REV3, porté par la région des Hauts de France.
Peut-on parler d’économie circulaire, selon vous ?
Oui, tout à fait ! D’ailleurs nous avons mis en contact l’un de nos clients dans l’agroalimentaire et ENGIE BiOZ. Si tout va bien, nous devrions donc transporter les déchets de notre client vers l’unité de méthanisation, et utiliser le bioGNV pour faire rouler nos camions. La boucle est bouclée !