Interconnecté avec d’autres services d’ENGIE BiOZ, le pôle biologie multiplie les casquettes dans le but d’optimiser la performance des sites de méthanisation. Les chargés de suivi biologique travaillent notamment sur les rations alimentant le méthaniseur. Explications avec Marie-Lou Jeanne, responsable du pôle biologie.
® AntoineMeyssonnier
Chez ENGIE BiOZ, le service biologie est à l’intersection de nombreux pôles. Les 5 chargés de suivi biologique sont en effet en contact régulier avec les sites d’exploitation et leurs responsables régionaux, la maintenance, l’approvisionnement et la valorisation agricole. « La bonne compréhension des limites et enjeux du site sont primordiaux pour atteindre les performances souhaitées. La recette d’intrant est stratégique et complexe puisqu’elle doit tenir compte des nombreuses contraintes : biologiques, performances, économiques, techniques, réglementaires, contrat d’approvisionnement, stockages, épandage. En parallèle, nous devons savoir adapter les recettes en cas d’aléas ou de nouvel intrant, puisque tout est impactant », explique Marie-Lou Jeanne, responsable biologie et performance. Dès qu’une évolution est imaginée pour le site, telle que la récupération d’une nouvelle matière ou une modification du process, le chargé de suivi biologique doit faire une analyse fine avec le support des autres pôles pour déterminer l’intérêt et l’impact sur les performances du site. Il doit aussi être force de proposition et orienter sur les typologies de matières à prospecter pour optimiser la recette d’un site.
Maîtriser la performance des sites
Le chargé de suivi accompagne l’équipe sur la maîtrise biologique. Il s’assure d’avoir une bonne connaissance des intrants sur les centrales, suit les analyses réalisées par les techniciens, les interprète et en vérifie la cohérence. Dès lors qu’il y a un dépassement des seuils analytiques, un plan d’actions est établi par le chargé de suivi biologique pour comprendre et rétablir la situation. « S’il y a un écart entre la production réelle injectée et la production théorique, il doit en comprendre les causes. Et ce, même si la raison n’est pas biologique. Notre pôle doit maîtriser et orienter les performances d’un site », souligne Marie-Lou.
Outils de pilotage et de reporting
Par ailleurs, grâce à son expertise et sa vision globale sur la production, le pôle biologie a élaboré des outils de pilotage mis à jour automatiquement. Ils facilitent l’accès aux données et fournissent des indicateurs de performances clés nécessaires aux prises de décisions. L’un des membres de l’équipe s’est même spécialisé dans ce domaine et a évolué en data analyst à plein temps.
Participation aux projets de demain
En tant que manager, la responsable du pôle biologie accompagne les chargés de suivi biologique dans la gestion des aléas. En outre, elle participe à leur montée en compétences : « une formation en continue est nécessaire puisque peu de formations portent sur la biologie en méthanisation. De plus, il s’agit d’un processus biologique, donc tout n’est pas prévisible ». Afin de valoriser le retour d’expérience acquis durant l’exploitation des centrales, Marie-Lou participe à la révision du dimensionnement et des recettes d’intrants des futurs sites. En parallèle, elle collabore avec l’entité Engie Lab Crigen (Centre de R&D du groupe) depuis 2022. Elle y partage les sujets d’intérêts pour ENGIE BiOZ pour les intégrer au programme de recherche, dont l’objectif est d’optimiser les revenus, réduire les couts et développer les nouvelles technologies. Un pôle biologie qui multiplie donc les casquettes !
Le CV de Marie-Lou
- 2020 – Responsable biologie et performance
- 2017 à 2019 – Chargée de suivi biologique chez Engie BiOZ
- 2013 à 2017 – Thèse avec Vol-V Biomasse sur l’optimisation de la dégradation de la paille de blé par voie sèche
- 2013 – Master en évaluation, gestion et traitement des pollutions
