RED II : pour une filière méthanisation vertueuse

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La directive européenne RED II fixe un cadre pour décarbonner le secteur de l’énergie en Europe. Depuis avril 2023, 14 sites de production de biogaz Engie BiOZ ont obtenu la certification. Parce qu’elle nécessite de renforcer les processus qualité, RED II est aussi pour Engie BiOZ l’opportunité de prouver la durabilité de son activité de méthanisation.

En 2009, la directive européenne RED I (Renewable Energy Directive) avait fixé les objectifs de chaque pays pour atteindre en moyenne 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale. En 2018, RED II prend le relais et relève l’objectif à 32 % d’ici 2030. Dans le même délai, la directive impose aux États membres de garantir que 14 % de l’énergie utilisée dans le secteur des transports provienne de sources renouvelables, notamment de biocarburants. Et surtout, RED II étend son périmètre à la filière méthanisation, qui doit remplir des critères de durabilité et de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

14 sites de méthanisation Engie BiOZ certifiés RED II

En répondant à des schémas volontaires, qui sont des systèmes de certification validés par la Commission Européenne (voir encadré), les unités de méthanisation peuvent prouver qu’elles respectent les critères de durabilité et de réduction des GES fixés par RED II*. Depuis avril 2023, 14 sites de production de biogaz Engie BiOZ ont ainsi été certifiés. La conformité à RED II est vérifiée par un audit une fois par an. Parmi les critères contrôlés : l’origine durable des intrants de la méthanisation. « Nous traçons l’origine de toutes les matières réceptionnées et incorporées sur site. Pour les matières d’origine agricole, nous recherchons la parcelle d’origine de la matière pour nous assurer que la matière n’a pas été cultivée sur des zonages de protection », rappelle Pauline Farge, chargée de durabilité pour Engie BiOZ. Le potentiel de réduction des émissions de GES par rapport à un carburant fossile de référence est aussi analysé via une approche cycle de vie. « Ce suivi très exigeant nous permet de questionner et d’améliorer nos processus », affirme Pauline Farge. Enfin, l’audit s’assure du pourcentage de cultures dédiées à la méthanisation, sachant qu’en France leur part est strictement limitée à 15 %.

Une réelle preuve d’engagement

Bien sûr, l’application de la directive demande de l’adaptation. D’abord, il faut pouvoir compter dans son équipe des personnes maîtrisant RED II et les missionner. Toutefois, Engie BiOZ possède déjà un cadre de process et contrôles bien ancré, qui facilite l’adaptation à de nouvelles directives. L’entreprise a également renforcé son système d’information pour le rendre plus robuste. Et bien que les reportings déjà nombreux se soient multipliés, RED II représente aussi une source d’opportunités. Julie Perrot, ingénieure méthode et process chez Engie BiOZ, l’affirme : « c’est le moyen de montrer que la filière française de méthanisation, et par extension le biométhane, est de qualité. Il s’agit d’une vraie preuve d’engagement ». Avec ses certifications RED II, Engie BiOZ de démontre que sa manière de travailler est vertueuse. Sans compter que l’intérêt des industriels pour le biométhane certifié est croissant !  

* Les normes s’appliquent obligatoirement pour les unités donc la production est égale ou supérieure à 19,5GWh (200Nm3).

ENGIE – BiOZ
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