Bruno Lefèvre, gérant de l’entreprise de travaux agricoles éponyme, est prestataire de services pour la Centrale Biogaz du Vermandois (80). Son partenariat avec ENGIE BiOZ l’a conduit à investir dans du matériel spécifique.
Pouvez-vous présenter votre entreprise ?
Bruno Lefèvre : Je suis gérant de la Sarl Lefèvre, une entreprise de travaux agricoles située à Beauvois en Vermandois. J’ai 6 employés à temps plein et j’embauche des saisonniers pour l’épandage.
Comment s’est présentée l’opportunité de travailler avec ENGIE BiOZ ?
B.L. : ENGIE BiOZ nous a contactés, ainsi que d’autres prestataires de service, car nous avions déjà pignon sur rue dans le secteur. Ce sont ensuite les agriculteurs partenaires du projet qui ont choisi notre entreprise de travaux agricoles pour l’épandage sur leurs parcelles. Fin 2016, nous avons commencé à transporter les matières premières pour alimenter l’unité de méthanisation du Vermandois. En 2017, nous avons débuté la prestation d’épandage du digestat dans les champs.
Quelles sont les prestations que vous réalisez dans ce cadre ?
B.L. : Nous collectons les boues à la station d’épuration de la Sitpa (Société industrielle de transformation de produits agricoles) de Rosières-en-Santerre. C’est une usine qui produit de la purée en flocons. J’ai installé un container pour récupérer les boues, et je pompe dedans pour alimenter le méthaniseur du Vermandois. Nous récupérons aussi d’autres déchets de l’usine, comme des pelures de pommes de terre impropres à la consommation. Notre prestation englobe aussi l’épandage du digestat, qui s’ajoute à ceux que nous faisions déjà pour la sucrerie et les particuliers.
En quoi ce partenariat vous a-t-il permis de développer votre activité ?
B.L. : J’étais content du système de pompe que j’avais installé sur mon épandeur, alors j’ai équipé spécifiquement la citerne servant au transport quotidien des boues de la Sitpa. Parmi nos investissements, il y a quatre cuves, un épandeur, quatre tracteurs, un container pour l’épandage et quatre containers pour stocker les boues à la station. Côté création d’emploi, nous avons embauché un salarié à temps complet pour transporter quotidiennement les boues, et nous avons des saisonniers en plus pour l’épandage. Je pense que l’activité liée au méthaniseur représente environ 20 % de mon chiffre d’affaires.
Comment définiriez-vous votre partenariat avec l’équipe du Vermandois ?
B.L. : Nous travaillons en confiance avec les salariés de l’unité de méthanisation et avec ceux qui gèrent les plans d’épandage.
Que pensez-vous du rôle de la méthanisation territoriale dans l’économie circulaire et locale ?
B.L. : Les projets de méthanisation territoriale créent de l’emploi, mais il faut qu’ils tiennent sur la durée. Il faut que le nombre de projets soit raisonné, au risque d’avoir une concurrence sur les déchets.
