Se diversifier et créer du lien

raymond veronique demare

Raymond et Véronique sont installés sur la commune des Loges (76). Passionné, Raymond cherchait une nouvelle voie de diversification tout en participant à une activité humaine. La route de la méthanisation et du digestat s’est ainsi écrite pour l’exploitation et celle de la Cuma locale des Hautes Falaises. 

Qu’implique le partenariat avec ENGIE BiOZ pour votre exploitation ?

En 2010, j’étais président de la Cuma des Hautes Falaises. J’avais envie de participer à une activité humaine ainsi que de développer des voies de diversification. J’ai pris contact avec ENGIE BiOZ et ça s’est très bien passé. Depuis, c’est un partenariat gagnant-gagnant. La méthanisation est un atout dans la gestion des effluents : ma fumière ne déborde jamais, je ne sors le fumier que par beau temps et n’ai ainsi aucun problème de boue sur les routes. La mise aux normes des bâtiments d’élevage est ainsi bien plus simple à respecter. Et grâce à mon exploitation et plus largement à la Cuma des Hautes Falaises, ENGIE BiOZ bénéficie d’un approvisionnement local dans ce secteur enclavé. 

Pourquoi avez-vous choisi le digestat issu de la Centrale Biogaz des Hautes Falaises plutôt que d’épandre directement vos fumiers et lisiers ?

Le choix du digestat, c’est avant tout une source de revenu et d’économie d’engrais. L’autre avantage consiste à sortir le fumier l’hiver sans abimer les sols. De mon côté, je réalise mes livraisons toutes les trois semaines et c’est plutôt confortable. Le site de méthanisation est agréable et s’embellit. Le lieu est très bien entretenu et donne envie de s’y rendre. Autre point très important : le digestat a peu d’odeur ! C’est un atout pour l’acceptation sociale. L’analyse du digestat avant épandage associée à des analyses de sol régulières nous aide à garder un œil sur la qualité des sols. Nous surveillons particulièrement le carbone avec la matière organique et le taux de battance qui pourrait être moins riche qu’avec du fumier et lisier. Pour le moment, il n’y a aucune évolution. 

Quelle quantité de digestat solide et liquide épandez-vous ?

Une fois la moisson réalisée, j’épands 30 tonnes/ha de digestat solide, juste avant le semis des Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates), fin août, début septembre. Un mois et demi après, vient le tour du digestat liquide à hauteur de 20 m3/ ha sur les engrais verts ainsi que les prairies. Initialement, ENGIE BiOZ ne prévoyait pas de produire une telle quantité de digestat liquide. Mais la production a évolué et la station a un vrai besoin de ses éleveurs partenaires pour réaliser cet épandage.

Je n’ai jamais fait les comptes sur l’économie réalisée, mais je l’estime à 4 000 € en lien avec la réduction d’apport d’azote chimique. Sur certaines prairies je n’en apporte plus du tout. En revanche, j’ajoute de la potasse devant les betteraves. En effet, cela fait des années que nous faisions des impasses en potasse, mais les analyses ont montré quelques limites. Donc, pour éviter un appauvrissement des sols, je réalise un apport avec ce complément. 

Gaec Des Mares

  • Raymond et Véronique Demare
  • 98 ha de SAU
  • 55 vaches laitières
  • Activité panneaux photovoltaïques

ENGIE – BiOZ
10 bd de la Robiquette - BP 86115
35761 Saint Grégoire Cedex - France